La fresque du climat et le tourisme vivent une longue partie de cartes ensemble.
Créé en 2015, par Cédric Ringenbach, un ingénieur soucieux de la problématique environnementale, l’atelier a été imaginé dans le but de diffuser l’étendue des connaissances scientifiques sur la question au plus grand nombre.
Et après avoir planté quelques graines en France, les 42 cartes se sont exportées au-delà de nos frontières et ont même atterri à… La Paz en Bolivie.
Un peu moins au fait des enjeux climatiques, selon les propres mots du réceptif Terra Bolivia, des guides et chauffeurs de la structure ont participé à ce moment de formation et de sensibilisation.
Venus de Tupiza et d’Uyuni, de Rurrenabaque et de la Cordillère Royale, les différents acteurs du tourisme ont réfléchi pendant 3 heures à la problématique du climat et sont ressortis contents de l’expérience.
Terra Bolivia : « maintenant je sais qui sont les coupables !«
Souvent en France, les participants de la fresque du climat éprouvent une certaine tristesse au regard du poids des enjeux, les Boliviens ont plutôt manifesté une satisfaction d’apprendre certaines choses sur la situation de notre maison, la terre, mais surtout sur les ressorts pour la réparer.
Ovidio, qui a défendu sa communauté contre les récents incendies d’Amazonie, a déclaré : « maintenant je sais qui sont les coupables ! »
Dans cette partie du monde, l’agriculture intensive et les exploitants de ressources premières, comme l’industrie minière sont souvent la cause, en raison de l’exploitation des cours d’eau ou la déforestation de forêts primaires.
Ce n’est pas tout, car les équipes sont reparties avec des solutions et des actions à mettre en place.
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Pour les salariés de Terra Bolivia, il est indispensable d’organiser d’autres ateliers de la fresque du climat aux quatre coins du pays.
Le réceptif fondé en 1998 a récemment pris un virage plus durable, conscient des conséquences de son activité sur la planète. Après avoir organisé pendant des années des grandes randonnées et expéditions en 4×4, l’entreprise a pris le virage du sur-mesure et d’un tourisme plus respectueux.
En 2019, la prise de conscience a fait basculer Terra Bolivia d’organisateur de voyages de choses à voir à ceux d’expériences à vivre. Les vols domestiques ont été supprimés de ses séjours, les hôtels sont parfois remplacés par des nuits chez l’habitant et les transports privés par des transports collectifs.
La Fresque du climat : Kézaco ?
Comme vous vous l’avons expliqué plus haut, la fresque du climat a été créée par un ingénieur qui fut pendant un temps directeur de The Shift Project.
En voulant sensibiliser le plus grand nombre, Cédric Ringenbach a imaginé un jeu de 42 cartes, qu’il a expérimenté sur des étudiants pendant 3 ans. En 2018, l’association a vu le jour, pour répandre la bonne parole à travers la France et les entreprises.
En seulement 5 ans, plus d’un million de personnes ont assisté à cet atelier, prévu pour durer 3 heures.
Le jeu se déroule en équipe et comporte 3 phases.
La première consiste à reconstruire la fresque, en reliant les cartes du jeu, allant des origines humaines aux conséquences humaines, en passant par les mécanismes purement climatiques, selon Célia Fontaine.
Puis les participants vont décorer la fresque de façon artistique en laissant libre cours à leur imagination.
Pour terminer, les personnes débriefent l’atelier et énumèrent des solutions à mettre en place pour lutter contre le changement climatique.
Et vous, vous êtes plutôt fresque ou pas ?
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